Ce matin, nous nous envolons vers le Portugal. Les nuages de Vancouver se sont installés en même temps qu’une humidité étouffante suggérant que la pluie n’est pas bien loin. L’odeur du café emplit l’appartement pendant que nous commençons nos préparatifs de dernière minute. Les dernières semaines ont été remplies de stress et d’incertitude en raison de ce monde en constante évolution. Dans quelques heures, nous allons embarquer dans un avion en route vers notre première destination internationale en plus de deux ans.
La décision
Chaque année, pour mon anniversaire, mon mari m’offre un voyage en cadeau. C’est l’occasion de visiter de nouveaux endroits et de découvrir de nouvelles cultures. Au cours des deux dernières années, comme les voyages à l’étranger n’étaient pas possibles, nous avons redécouvert la beauté de notre province et de notre pays en voyageant vers les pittoresques îles Gulf ainsi que la région viticole de la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique, et même en traversant le pays jusqu’à Toronto pour rendre visite à mon cher ami et compagnon d’écriture. L’occasion de voyager à l’étranger s’est à nouveau présentée et mon mari m’a surprise cette année avec un voyage au Portugal.
Le monde est encore en plein bouleversement en raison de la pandémie en cours, de problèmes d’approvisionnement et d’interruptions de service. Les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde (PR) comme moi et d’autres maladies chroniques sont vulnérables aux maladies contagieuses et aux virus. Est-ce que j’étais prête à plonger et à repartir à l’étranger? La réponse courte : oui.
Après deux longues années à travailler dans le domaine de la santé, j’étais épuisée et prête à changer d’air. Planifier des vacances n’est pas simple pour mon mari et moi. C’est difficile de trouver deux semaines pour partir ensemble. Nous étions prêts à accepter que la COVID-19 vienne frapper à notre porte, mais nous savions aussi que c’était une occasion qui ne se représenterait peut-être plus.
Les préparatifs avant le départ
Planifier un voyage à l’autre bout du monde peut être une tâche ardue. Il y a tellement de choses à régler. Est-ce que nos vaccins et nos passeports sont à jour? De quel type d’assurance maladie avons-nous besoin? Quels sont les protocoles liés à la COVID-19 dans les pays que nous traverserons et visiterons?
Les passeports
Comme il faut un passeport pour voyager à l’étranger, Service Canada a été submergé par le flot de demandes de renouvellement ou même d’obtention d’un premier passeport à l’annonce de l’ouverture des frontières. Nous avons essayé de faire les choses dans les règles de l’art en envoyant nos demandes de renouvellement longtemps d’avance, mais même cela n’a pas suffi. Le mien est arrivé à la mi-mai, pas celui de mon mari. Nous avons appelé, nous avons attendu, nous avons rappelé. Il semblait y avoir peu ou pas de changement. Le stress s’accumulait, provoquant quelques poussées supplémentaires de ma PR. Est-ce qu’on arriverait à sauver notre voyage? Combien de milliers de dollars allions-nous perdre en cas d’annulation? En fin de compte, il a fait la file à notre bureau des passeports à 3 h 30 du matin pour enfin obtenir son passeport, ce qui a enlevé un énorme fardeau sur nos épaules, mais nous étions loin d’avoir fini.
Les valises
Faire nos valises pour aller dans un pays que nous n’avions jamais visité a également été un défi. Nous avons fait des recherches sur la météo, les transports, la monnaie et la géographie. De bonnes chaussures de marche et de la crème solaire trônaient en tête de liste, d’autant plus que nous voyagions dans le sud du Portugal, où les rayons du soleil sont plus puissants qu’ici sur la côte ouest de Vancouver. Bien que l’anglais soit parlé au Portugal, nous avons suivi quelques cours de portugais afin de pouvoir au moins utiliser certaines phrases courantes. Nous étions loin de le maîtriser à notre départ, mais les cours nous ont aidés par exemple à l’épicerie pour comprendre ce que nous achetions.
L’assurance maladie
Comme nous avons tous les deux des maladies chroniques, il est important d’avoir une assurance maladie complète qui inclut les urgences, les conditions préexistantes et, bien sûr, la COVID-19. De nombreux pays européens exigent une preuve de vaccination. En plus des vaccins de voyage de base, comme l’hépatite A et la rougeole, ils veulent la preuve que nous sommes entièrement vaccinés contre la COVID-19. Nous avons donc dû télécharger et imprimer notre carnet de vaccination fédéral pour l’emporter avec nous.
Les médicaments
Si vous prenez des médicaments pour traiter une maladie chronique, parlez à votre médecin de la meilleure façon de transitionner d’un fuseau horaire à l’autre. Pour les médicaments que vous prenez deux fois par jour, par exemple, essayez de continuer de les prendre à au moins huit heures d’intervalle. Discutez avec votre médecin des répercussions de la prise de médicaments plus tard ou plus tôt. Il vous faudra au moins 24 à 48 heures avant de retomber dans une routine. Assurez-vous que les étiquettes de vos médicaments sont claires pour le contrôle de sécurité et conservez-les dans votre bagage à main au cas où vos valises partiraient en vacances sans vous.
Les cartes de crédit
Avant de décoller, nous avons appelé notre banque et nos compagnies de cartes de crédit pour les avertir que nous quittions le pays et que les achats en provenance d’Europe étaient légitimes. Nous n’avions pas envie de gérer un compte ou une carte de crédit gelé à l’étranger.
Le voyage en avion
Nous sommes maintenant prêts à embarquer dans l’avion. Une longue journée, 14 heures en tout, avec une escale, se dessine devant nous. Je n’arrive jamais à dormir dans un avion, même si je suis fatiguée. Alors, je me suis préparée à rester éveillée pendant près de 24 heures. Quand je ne peux pas dormir, je fais de mon mieux pour me reposer et boire beaucoup de liquide. (Et bien que le vin et les spiritueux soient tentants, surtout lorsqu’ils sont gratuits et que nous sommes en vacances après tout, il est sage de les consommer avec modération et de boire beaucoup d’eau.)
Une fois dans l’avion, il est temps de se mettre à l’aise. Notre premier vol est d’une durée de neuf heures, alors que le second est de trois heures. Passer plusieurs heures assis peut être difficile pour quelqu’un qui fait de la polyarthrite rhumatoïde. Ce n’est pas possible pour tout le monde, mais nous avons réservé en classe économie premium pour avoir plus d’espace pour les jambes. Aller se promener dans l’allée de temps en temps aidera à dégourdir les articulations. Des livres, un oreiller de voyage et des écouteurs contribueront à vous changer les idées pendant un long vol.
Comme les masques sont toujours obligatoires sur les vols canadiens, nous en avons apporté dans notre bagage à main pour les changer en cours de vol. Tout au long du voyage, l’équipage nous a gentiment rappelé de garder notre masque sauf pour manger ou boire, et sur un vol aussi long, on doit inévitablement manger. La compagnie aérienne a également fourni des kits avec un désinfectant pour les mains, un masque, des bouchons d’oreille, une couverture et des masques pour les yeux pour dormir.
Rester en bonne santé
Une autre partie importante de la préparation de ce voyage consistait à déterminer si nous étions prêts à replonger dans le monde au milieu d’une pandémie active. Les mesures que nous prenons pour le travail et la vie quotidienne sont les mêmes à l’étranger : porter un masque, se laver et se désinfecter les mains ainsi qu’essayer d’éviter les foules, ce qui n’est pas toujours possible, mais nous étions prêts à prendre ce risque.
Les semaines avant notre voyage se sont révélées les plus difficiles. Essayer de rester en bonne santé dans un monde où le variant Omicron infecte tout le monde dans son sillage est difficile. Nous avons essayé de limiter nos contacts en dehors du travail et nous avons surveillé tout symptôme indésirable.
Nous avons loué une villa privée avec une cuisine complète afin d’avoir notre propre espace et la possibilité de cuisiner nos repas. La villa était dotée d’une grande terrasse privée qui surplombait un magnifique jardin tropical et une piscine pour nous permettre d’être en sécurité, éloignés des autres clients. Notre hôte nous a proposé d’aller acheter quelques aliments de base pour le petit-déjeuner et le déjeuner avant notre arrivée.
Après un long 24 heures, nous avons atterri à l’aéroport de Faro dans la pittoresque région de l’Algarve au Portugal. Après avoir récupéré nos bagages, nous nous sommes mis à la recherche du chauffeur qui nous attendrait avec, sur une pancarte, le nom de mon mari. Nous l’avons suivi en dehors de l’aéroport où l’air chaud de la Méditerranée a embrassé nos joues et les palmiers et le ciel bleu nous ont promis un répit paisible. Arrivés à notre villa, nous dormions presque debout. Notre aimable hôte nous a fait rapidement visiter en nous donnant quelques instructions de dernière minute. Puis, il nous a laissés nous glisser joyeusement dans le lit pour dormir.
Demain, c’est le début de nos vacances, mais c’est une histoire pour un autre jour.
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