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Une personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde (PR) a plusieurs raisons de vouloir retarder le début de la prise d’un médicament biologique, même lorsqu’un ARMM conventionnel comme le méthotrexate ne contrôle pas assez l’activité de la maladie. Les produits biologiques sont administrés par injection ou perfusion, ce qui peut sembler plus effrayant que d’avaler une pilule. Ils ont plusieurs effets secondaires qu’il faut considérer. Et, bien sûr, les produits biologiques sont coûteux.

Bien qu’un ou plusieurs de ces problèmes puissent dissuader certains patients, une nouvelle étude a éliminé la question du prix, mais a constaté un autre facteur important : le lieu de domicile, en particulier la distance qui vous sépare de votre médecin.

La recherche, publiée dans la revue JAMA Network Open, s’est concentrée sur 17 672 patients âgés atteints de PR qui vivent en Ontario, au Canada, où tous les patients ont la même couverture d’assurance maladie.

« Les décisions des prescripteurs de passer à un ARMM biologique sont souvent influencées par des raisons non médicales liées à la couverture d’assurance du patient… Les objectifs de cette étude étaient de décrire l’accès au premier ARMM biologique prescrit dans une population de patients atteints de PR qui avaient une couverture identique d’assurance maladie », ont expliqué les auteurs.

Tous les participants à l’étude étaient âgés de 67 ans et plus et avaient déjà une prescription d’ARMM conventionnel. Cependant, pendant la durée de l’étude (2002-2015), 719 patients ont reçu une première prescription pour un médicament biologique. Le temps entre le début de la prise d’un ARMM conventionnel et l’obtention d’une prescription pour un produit biologique variait grandement.

Selon les résultats, les patients atteints de PR étaient susceptibles d’obtenir une prescription pour un médicament biologique plus tôt s’ils vivaient dans une zone urbaine plus proche du professionnel qui le prescrivait (médecin de première ligne ou rhumatologue).

« Les patients les plus éloignés du rhumatologue le plus proche… étaient moins susceptibles de se faire prescrire un médicament biologique », ont observé les auteurs. En région plus rurale, les médecins étaient associés de façon négative à la prescription d’un ARMM biologique.

Les personnes vivant dans des régions où le statut socioéconomique est inférieur ou en région rurale où l’accès à un rhumatologue est limité, ainsi que les patients issus de l’immigration étaient moins susceptibles de se faire prescrire un biologique, ont écrit les auteurs de l’étude, « ce qui suggère un gradient sociodémographique de prise en charge des soins pour les patients les plus désavantagés. »

Tatangelo M et coll. Association of Patient, Prescriber, and Region With the Initiation of First Prescription of Biologic Disease-Modifying Antirheumatic Drug Among Older Patients With Rheumatoid Arthritis and Identical Health Insurance Coverage. Jama Network Open. Décembre 2019.
doi: http://dx.doi.org/10.1001/jamanetworkopen.2019.17053.

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